Paroles de nano-builder : Simon Paul
Simon Paul est un fan français de nanoblock. Constructions originales ou modèles sous licence, il ne se lasse pas de construire et de diffuser ses créations sur la toile. Nous le rencontrons aujourd’hui pour parler ensemble de sa passion.
Bonjour Simon, vous êtes un nanobuilder français, est-ce que vous pouvez vous présenter à la communauté ?
Je m’appelle Simon, j’ai 32 ans contrairement à ce que laisse présager ma barbe grisonnante (rires). Je travaille dans l’hôtellerie en tant que directeur marketing.
Comment avez-vous découvert nanoblock ?
Mon meilleur ami m’a ramené mon premier nanoblock en rentrant d’un voyage au Japon.
Comment êtes vous devenu fan de nanoblock ?
Je suis avant tout un grand passionné du Japon comme en témoignent mes tatouages. Je suis également un collectionneur dans l’âme, tout ce que je peux collectionner, je l’empile. Faut dire que j’ai toujours adoré les jeux de constructions et puis j’ai découvert nanoblock au moment ou je voulais arrêter de fumer, c’est devenu mon sas de décompression en rentrant du boulot, ça me met un peu dans ma bulle.
Combien de nanoblock avez-vous dans votre collection ?
Aujourd’hui, entre ceux construits et ceux en attente de construction, je dois en avoir une petite centaine. Je possède moitié de mini série et moitié de boîtes plus quelques modèles Deluxe. Naturellement, je dirai que je suis davantage intéressé par les pièces d’architectures et les grandes pièces qui demandent de la réflexion et de la concentration. Mon côté collectionneur lui va être attiré par des modèles courants plus petits comme la gamme animaux… J’ai tendance à acheter les modèles en double, un que je fais, un que je garde. J’aime avoir des nanoblock un peu rares.
Quel est votre modèle préféré ?
J’adore le paresseux on dirait un marsupilami, il est vraiment marrant.
En architecture, l’Arc de Triomphe est vraiment beau.
Et si vous étiez un nanoblock, lequel seriez-vous ?
Daruma : Parce que je suis rond et j’ai souvent les yeux qui ne tiennent pas quand je suis trop fatigué (ou que j’ai trop bu). Daruma a un peu la forme de mon ventre.
On associe souvent nanoblock à la culture geek, c’est votre cas ?
Moi je ne suis pas un geek pur et dur je suis plutôt un trentenaire nostalgique. Par exemple, ma pratique des jeux vidéo va être liée à l’enfance. J’ai typiquement un ordinateur pourri. Je fais de la veille sur internet parce que c’est mon métier mais pas vraiment une activité geek. J’exprime mon côté geek avec les nanoblock.
Vous êtes très actif auprès de la communauté nanoblock, selon vous quelle est la spécificité de la communauté française par rapport aux autres ?
Elle est récente donc elle est en phase d’apprentissage et de découverte. Elle est en maturation et en développement. Beaucoup découvrent la marque grâce à un cadeau et vont en acheter un autre, puis encore un autre… C’est vite addictif. La communauté est aussi en train se structurer. La communauté française est pour le moment peu productive de son propre design alors que la japonaise est plus mature, elle a de l’expérience. Il faut en monter déjà pas mal pour comprendre et faire des modèles originaux.
Pour vous, quel est le grand avantage de nanoblock et qui explique son succès ?
Ça s’adapte parfaitement bien aux petits appartements. Ça peut être posé n’importe où sur son bureau. C’est un petit cadeau facile et simple. C’est précis et dynamique et ça fait voyager un peu. Ça répond à une demande dans le sens où les trentenaires sont un peu nostalgiques, ça fait appel à leurs souvenirs d’enfance en donnant un caractère très adulte. Il y a un côté un peu japonais avec le minimalisme et la précision. Il y a un côté addictif et déculpabilisant parce que tu n’as pas l’impression de jouer avec un jouet pour enfant.
Vous construisez aussi bien des modèles de la marque que des modèles originaux. Est-ce que le processus de construction est le même ?
Oui. Je vais déjà faire un plan et après je vais l’appliquer. Je prends un élément emblématique puis réfléchir à la couleur des blocs mais aussi à la forme que je vais lui donner. Je fais un croquis et je vais le réaliser, mais je mets quand même une part de feeling. Avec un modèle préétabli, tu peux améliorer, mais tu as peu de marge de manœuvre.
Quand vous construisez un modèle original, est-ce que vous préférez réfléchir à la façon dont vous allez assembler les différents éléments ou construire plutôt à l’instinct ?
Un peu des deux… Je vais réfléchir à ce que je vais faire, les grandes lignes avec un croquis mais la construction en elle-même est faite au feeling. Pour un élément, je vais m’inspirer de plans existants, d’éléments que j’ai déjà faits. Ça reste du 50/50. Je suis plus astucieux que créatif, je ne peux pas partir de zéro, j’aime représenter les choses de la réalité.
Avez-vous une astuce nanoblock à nous donner pour réussir ses constructions à tous les coups ?
Avoir un tapis de souris inversé pour les premières étapes, cela permet d’éviter de glisser. Et la pince à épiler de Madame (ou Monsieur) peut être utile. Grâce à cette astuce, on peut bien positionner son bloc sans forcer.
Un dernier petit conseil pour la communauté nanoblock française ?
Il faut démarrer par les modèles simples pour éviter de se frustrer. Quand j’ai commencé, j’ai pris un niveau 4 ou 5, j’ai abandonné 6 mois avant de m’y remettre… C’est important de choisir un modèle qui vous plaît vraiment.
Bonne nano-construction à vous !